Alors que le dernier contrôle pour sortir de l’Ouzbékistan se passe moyennement. Beaucoup de monde, on me dit d’aller dedans, puis dehors, puis dedans pour au final tomber sur un garde qui veut me faire vider encore toutes mes valises, il fait tomber la caméra, il fait aussi un rupteur avec la moto bref content de sortir d’ici. L’entrée au Tadjikistan, pas de bol je tombe pendant la pause déjeuner, on m’invite à attendre dans le bureau en regardant les jeux de Baku à la TV 🙂
Tous les contrôles se passent sans soucis (une dizaine de dollar pour l’import de la moto) et je me dirige vers Dushanbe.
Le centre brille la nuit. Une balade photographique s’impose !
Mission du jour faire changer mes pneus. Je vais enfin pouvoir enlever ces TKC de la selle que je transporte depuis la Turquie. A la recherche de Tajmotowave le moto club pour avoir des conseils et un petit coup de main pour les pneus, je pars en ville. Je tourne et rien. Je m’arrête devant un garage et je demande où est-ce que je peux changer mes pneus et c’est parti. Le premier garage me démontera les roues, et 400 mètres plus loin dans un autre atelier on me changera les pneus. Invité par les 2 ateliers je n’aurai rien à payer oO. Je resterai l’après midi avec eux, petit restaurant où je serai encore invité… Là vraiment je comprends plus et ils m’offriront même une pastèque pour le voyage.
Merci !
La moto est prête, je retrouve Mike, Frode et je fais la rencontre de Mirco. Nous voilà donc 4 pour attaquer la fameuse M41 Pamir Highway. Au passage nous avons trouvé le motoclub qui nous a donné de bons conseils et des endroits où dormir.

Les 100 premiers kilomètres après Dushanbe sont roulants avec une route en bon état. La partie tout terrain arrive juste après et ce sera le début de l’aventure.

Dès qu’on traverse les petits villages, les enfants cours vers nous. Ils ne doivent pas voir grand monde dans les montagnes à part en pleine saison avec les voyageurs. En plus à 4 on passe difficilement incognito. Le premier col à plus de 3000m en tout terrain un vrai bonheur. Les paysages sont splendides. Frode est à la traine, il faut dire qu’avec ses pneus routes ça ne doit pas être évident. (Oui oui il est bien en pneu route)

Malheureusement, suite à un mauvais réglage de mon appareil 70% photos de mes photos sur les journées 3 et 4 sur le Pamir sont inutilisables. Il me restera les vidéos ! Bref une raison d’y retourner 🙂
Changement de pneus pour Frode qui s’est fait livrer des mixtes sur la route. Problème d’embrayage pour Mike qui prendra une journée de retard sur le groupe. Je roule certainement trop vite pour Miko et Frode, je me retrouve seul pendant 2 jours. Seul au monde !

Le plus étrange c’est de se dire qu’on roule tout le temps sur des plateaux à plus de 3000 mètres. On ne voit pas comment descendre. Je décide de m’arrêter quelques kilomètres avant le premier col à plus de 4000 dans une guesthouse. Et là invasion de français ! Un père et son fils font du trekking avec un guide. Il y a aussi un étudiant en anthropologie qui a appris à parler Tadjik. Quand tu crois être seul au monde et bien tu te trompes !

Après le passage à plus de 4000 on retrouve le bitume. Dommage c’était bien fun 🙂
Direction Murgab.
Quelques heures après mon arrivé, Mirco et Frode sont de retour ! Ils dorment à l’hôtel, pendant que je suis dans une guest house juste à côté.
Avant de partir ravitaillement.
De là nous prendrons la route pour le col le plus élevé à 4655 mètres.
Oui il ne fait pas bien chaud. On aura même le droit à quelques flocons.
Et maintenant la vue juste après le col. Des paysages lunaires à perte de vue.
Nous dormirons à Karakul. Les orages ne sont pas loin, la nuit tombe. Le Kirghizstan attendra bien demain.
Le lendemain la vue est nettement plus dégagée.
Je rigolerai quelques minutes sur le sable en évitant de justesse de m’embourber et puis direction le Kirghizstan.
La météo est très variable donc on aura le droit régulièrement à quelques petites averses. On se délestera encore de quelques sous à la frontière pour sortir ?! va comprendre …
La frontière est remplie de boue et des trous de partout. C’est déjà sport d’aller de bureau en bureau pour sortir. (La frontière est vraiment petite donc il n’y a que 2 bureaux à faire)
Nous voilà dehors mais il reste encore plusieurs kilomètres de no man’s land avec un col boueux à descendre pour rejoindre le Kirghizstan.
Les rencontres avec les locaux que ce soit à Dushanbe ou sur la route Pamir, les paysages, le plaisir en tout terrain. Les photos ne veulent pas dire grand chose. C’est une expérience, que j’espère renouveler un jour. Avec un peu plus de temps pour explorer les différentes vallées. Pourquoi pas en trekking ?
Prochaine étape : le Kirghizstan