Après avoir traversé le premier des « stan » je me présente à la frontière ouzbèque. L’ouzbékistan sera le premier pays où je vais croiser un bon nombre de motards après plus d’un mois sur la route. Je fais la rencontre avec Mike, un motard suisse en KTM 640 (http://www.optionx.ch), il souhaite atteindre le Japon! Même scénario pour tous les 2, ouverture et contrôle du contenu de tous les bagages. A quoi sert ceci, A quoi sert cela et pour des choses tout à fait ridicule. A se demander si il ne cherche pas à s’amuser une fois dans la journée. Donc 5min pour tout sortir et 1h pour tout ranger…
Passé tous les contrôles nous voilà enfin en Ouzbékistan et direction Nukus !
Il est temps de faire du change et me voilà enfin millionnaire !

Deuxième jour en mode off. On est bien fatigué il fait chaud, on ne fait pas grand chose. Je n’ai plus d’ordi depuis l’Arménie alors je communique comme je peux avec mon téléphone. Jusqu’à ce que ma mère débarque à mon hôtel ???!!! Je vous jure les parents, il vous retrouve n’importe où. Trêve de plaisanterie on avait prévu de se retrouver à Samarcande mais le hasard a fait qu’elle m’a trouvé le lendemain de mon arrivé dans le pays. Improbable ! Et comme cadeau elle m’a apporté un nouvel ordinateur et quelques bricoles pour la moto 🙂 Merci maman.
Je ferai la rencontre aussi de Frode un motard danois qui a pour but de visiter tous les pays du monde (il ne lui en reste plus que 5 ou 6 ?!)

J’abandonne ce petit monde en prenant la direction de Boukhara. Il est temps de visiter un petit peu tout de même.
Sur la route deux motards catalans, Ramon et Joaquim en 1200GS & 1200GSA. On a plus ou moins le même programme jusqu’à Samarcande et on va donc passer les 5 prochains jours ensemble.

Il fait vite chaud tout le monde marche à l’ombre (pas de blague avec la chanson !)


Une petite balade au marché ?

Après s’être baladé dans Boukhara qui nous a déjà bien émerveillé direction Samarcande.

La route est longue est bien ennuyeuse comme depuis le début dans le pays. C’est bien droit et pas grand chose à voir, les moments où il y a de l’animation ceux sont les zones de travaux où il n’y a plus de route. Arrivé dans le centre de Samarcande on en prend plein les yeux. Des monuments assez imposants ornées de mosaïques bleues/vertes. Difficile de passer à côté sans les remarquer.


Nous passerons plusieurs jours à Samarcande afin de faire un bon tour et pour eux cela leur permettra de se plonger dans les démarches administratives pour prolonger leur visa (ce fût assez épique).
De mon point de vue, Boukhara reste moins impressionnante que Samarcande mais certainement beaucoup plus authentique. La « restauration » des bâtiments en Ouzbékistan me laisse perplexe. J’appellerai plutôt ça de la reconstruction. De nombreux sites historiques sont tout simplement âgé d’une dizaine d’année. Si j’y retourne dans 10 ans je suis sur qu’il y aura de nouveaux monuments et de la couleur sur ceux qui n’en ont pas aujourd’hui.
L’essence reste un vrai problème. Il existe de nombreuses stations mais elles fournissent uniquement du 80 et en plus cher (environ 1$ le litre). Le 91 est assez dur à trouver donc préparez votre dose d’octane booster ou priez pour que votre moto ne vous claque pas entre les doigts.
Je ne sais pas si c’est lié aux sites touristiques ou à l’ensemble du pays, mais le rapport avec les gens est bien différent de ce que j’ai pu avoir jusqu’à présent (et dans les pays suivants aussi). On est vraiment des touristes donc apporteur d’argent.
La suite sera la route vers le Tadjikistan avec toujours du désert mais avec un peu de dénivelé et quelques virages. J’ai croisé un cycliste allemand qui était en pleine dépression. Il en avait marre du désert à perte de vue. Je pense que le Tadjikstan va lui remonter le moral 😉

Je ne reviendrai probablement pas en Ouzbékistan pour visiter plus en profondeur mais cela reste quand même quelque chose à voir au moins une fois.
Prochain épisode : Pamir highway au Tadjikistan