Dans un premier épisode j’ai présenté le Péloponnèse. Je vais enfin partager avec vous la 2ème partie de ce voyage ensoleillé à travers les pistes difficiles de la TET et de mon parcours mais aussi des visites du patrimoine et la beauté des paysages.
Je roule en direction d’Athènes pour faire la rencontre de Marinos, le responsable de la trace TET en Grèce. Nous passerons une soirée dans un bar burger/bière à refaire le monde et à rigoler sur le fait que j’étais trop chargé. Mais c’est les vacances bordel ! Et puis j’aime bien galérer. Un grand merci à Marinos pour l’hébergement et je reprends la route en direction de l’ile d’Eubée.
Je sors d’Athènes en interfile au milieu des bouchons et j’arrive juste à temps pour attraper le ferry.
Le temps de faire quelques courses et je me dirige au sud de l’île. Après la capitale se retrouver ici en pleine nature ça change ! Je trouverai encore des bâtiments en construction qui sont abandonnés, de multiples champs d’éoliennes mais aussi de belles pistes et quelques éleveurs. Une zone non touristique et à la limite de l’abandon.
L’heure défile et au lieu de rester sur l’île je préfère rejoindre le continent au nord avec au passage les « 100000 km » au compteur en 4 ans.
Je trouverai un camping non loin de Volos. Il n’y a que des gros camping car, je me demande même si ils ne sont pas obligés de rouler avec un panneau « convoi exceptionnel » 😉 , et je pense que le club du 4ème âge s’est réuni ! Faut voir le côté positif, mes voisins ne seront pas trop bruyants.
Mon emplacement n’est pas si mal n’est-ce pas ?
Le pélion une région magnifique et très « verte » il y a même une station de ski. Un vrai changement, après le Péloponnèse et l’île d’Eubée. La météo est d’ailleurs assez couverte.
La transeurotrail qui passe par le Pélion est vraiment compliquée. Les pistes sont vraiment raides et ravinées. Tout seul c’est vraiment difficile même à éviter si vous avez un gros trail . On n’y gagne pas en point de vue et on perd beaucoup de litres d’eau en transpiration.
La suite est un petit peu plus plate, le temps de rejoindre le mont ossa ou kissavos qui se rapproche des 2000m. Je me renseigne au près des locaux pour savoir si il n’y a pas de neige et si les pistes sont praticables. J’en profite par la même occasion pour goûter un « fredo coffee » c’est un café froid servi dans un grand verre mais il faut préciser le type de café et ils en ont des dizaines ! J’ai donc testé un cappuccino, je ne bois pas de café je n’aime pas ça, mais j’avais envie de goûter la boisson que l’on croise à tous les coins de rues en Grèce et ce n’est pas si mauvais par rapport à un café « classique » et puis le côté rafraichissant n’est pas déplaisant 🙂
J’ai atteint le sommet du mont kissavos et la partie finale pour atteindre la vieille station radar est totalement explosée. Des cailloux partout et on en prend plein les bras. Dommage pour la vue, la journée était couverte. Une zone de désolation tout est en ruine. Certainement un ancien terrain militaire à l’abandon.
La descente par contre est plus appréciable enfin d’apparence. La forêt offre une piste agréable à part quelques zones ravinées, des arbres couchées ou encore l’effondrement d’une partie du chemin. La journée est déjà bien avancée, la jauge à essence s’allume et je suis toujours dans cette fichue forêt en essayant de trouver une sortie. L’envie de camper sur place ne me réjouit absolument pas vu que tout est à moitié effondré. Le nez sur la carte puis dans le GPS, je trouve enfin chemin « praticable » et je m’extrais de la forêt sur une belle route de montagne en direction de Spilia. J’arrive sur la place du village comme un extraterrestre. Une des personnes du restaurant parle anglais ouf ! Le grec est toujours trop compliqué et puis je ne suis pas bourré pour faire semblant 😉
L’hôtel est fermé, trop tôt ou trop tard sans la saison, ils essayent d’appeler plusieurs personnes et on m’ouvrira les portes d’une petite maison. Généralement utilisé par des groupes pour les activités type canyoning/rando/ski. Quelques matelas jonchent le sol, 2/3 scorpions dans la cuisine mais une nuit à l’abri. Je retourne au resto à la frontale, la nuit est tombée, je serai seul et très bien accueil. Je ne commande rien enfin si juste un verre de vin et les plats arrivent, ils ont cru que je mangeais pour 3 personnes ? Le tout pour une somme ridicule 😮
Le paiement de l’hébergement est tout aussi folklorique. Moto chargée, prêt à partir, impossible de trouver la personne qui a ouvert. Après quelques coups de téléphones par les voisins « payez ce que vous voulez ». Je laisserai un billet et zou de nouveau sur la route !
Je rentre un peu plus dans les terres, la température monte et tout d’un coup la vue sur les météores ! Quelle claque !
Mais il fait vraiment vraiment chaud. J’arrive dans le camping, la piscine est vide… (et dire que celle dans le Péloponnèse était glacée pfff) bon tant pis, je déballe mes affaires et je rencontre un couple de français en 660xtz (coucou Solé & Stéphane) on sympathisera et hop une soirée en bonne compagnie. Ils repartent le lendemain pendant que j’attaque la visite de quelques monastères. Personnes âgées s’abstenir, des escaliers à pertes de vues taillées dans la roche. Le premier monastère, ça va, le deuxième ok mais le troisième il y en a marre de gravir des centaines de marches ! lol
A ne pas louper, le coucher de soleil sur les météores.
Je sors des plaines très chaudes de la région de Trikala et je m’avance dans les montagnes en direction de Metsovo. J’ai perdu au moins 15 degrés et le ciel s’assombrit. La pluie arrivera pendant ma visite de Metsovo. En attendant que l’averse passe, les tortues sont de sorties !
Le mauvais temps et la fraicheur ne quitte pas la région montagneuse du nord de la Grèce. La piste de la TET s’engage dans des cols en altitute totalement boueux. Et je renonce à y aller vu la pluie des derniers jours. La route de montagne ? Ce n’est pas si mal non plus, des murs de neige à certains endroits et le grand vent m’ont conforté dans mon choix de ne pas prendre la piste. En regardant au loin j’aperçois un mur de pluie qui vient droit sur moi. Cette fois c’est décidé, je change totalement d’itinéraire. Je quitte les montagnes, inutile d’insister à vouloir faire de la piste, seul, en altitude et dans la boue.
Changement de cap direction la côte ! Maintenant que j’ai retrouvé des températures normales et du soleil quoi faire? Au camping on m’indique qu’il faut aller voir une ou deux plages qui sont apparemment « très connues » ou « the place to be ». La plage moi ? Ouai bof mais bon j’ai que ça à faire et puis apparemment ça vaut le détour. Le parking est payant même pour les motos, ça me donne encore moins envie mais je continue.
C’est ainsi que j’ai découvert une des plages extrêmement connues de Lefkada.
Effectivement c’est beau ! Et puis on doit être une vingtaine sur plage immense. Le seul problème c’est qu’au bout de 30min sur plage j’en ai déjà marre. En plus toutes la partie touristique est en travaux, je ne peux même pas prendre une glace !
Et bien c’est parti pour un tour de l’île à travers route & chemin et même à cheval histoire de remettre le pied à l’étrier de temps à autres.
Les vacances sont bientôt terminées et je regagne Patras histoire de boucler la boucle 🙂
Le street art y est omniprésent et reflète aussi en partie les maux du moment. De nombreux migrants étant bloqués au port.
Inutile de visiter la ville pendant plusieurs jours mais on y trouve de belles choses.
Je croiserai un certain nombre de concurrents qui participent à l’Hellas Rally aux alentours de Nafpaktos. Puis retour vers Patras pour prendre le bateau qui aura beaucoup de retard. Merci Minoan lines !
Après plusieurs années à traverser rapidement le Grèce, cette fois ci j’y ai pris mon temps, visité, rencontré, goûté etc… Mon récit est loin d’être à la hauteur de ce que j’y ai vécu mais si vous avez la chance d’y aller n’hésitez pas !
La Grèce ce n’est pas que des îles paradisiaques ou que des ruines antiques, il y a une vraie culture méditerranéenne à découvrir.